Église de Bailleul les Pernes.
L'historique :
La construction de l’église de Bailleul débute par celle d’une chapelle en 1230, par André de Bailleul, le seigneur du lieu. Vers 1420 Adrien, Seigneur de St. Martin, la fait réparer. En 1538, une enquête révèle que le village a souffert du voisinage de Pernes (Pillages et maladies). L’église a été dépouillée de ses cloches et de ses candélabres.
Au XVI ème siècle le ‘’Comte d’Hostrale, Prince de Bailleul, fait agrandir la chapelle par un corps de bâtiment pour donner la forme actuelle de l’église. Il donne à la cure d’Amettes une pièce de terre pour que Bailleul devienne une paroisse.
En 1623 le Prince de Romes fait construire les deux chapelles qui forment une croix avec le bâtiment existant. L’une porte le nom de chapelle Saint Omer datée de 1619 et au nord la chapelle du Rosaire, datée de 1623. Jusqu’à la révolution l’église de Bailleul, sous le vocable de St. Omer, dépend du doyenné d’Auchy-au-Bois et du diocèse de Boulogne, le collateur (Celui qui avait le droit de conférer un bénéfice ecclésiastique) est le chapitre de Boulogne. En 1569 la dîme appartient, à l’abbaye de Ham-les-Lillers.
Sous la révolution l’église est dépouillée de la plupart de ses ornements, la chaire et deux statues en albâtre sont cachées dans une grange. Après avoir servi à faire du salpêtre, l’église est vendue comme bien national. Les habitants demandent le rachat de l’édifice par les paroissiens. En 1802 des réparations sont entreprises.
Le 17 juillet 1890, un ouragan détruit une bonne partie du versant ouest du toit en tuile, de la nef et une partie du clocher. Le 10 juin 1926 le chœur est inscrit à l’inventaire des monuments historiques. En 1996 la voute en torchis de la nef est remplacée par l’actuelle voûte lambrissée en châtaignier.
L'architecture :
Son plan est simple, une tour-clocher servant d’entrée, une nef, un transept à deux croisillons et enfin le chœur dont le chevet est à trois pans. La sacristie est construite à l’angle du croisillon sud et du chœur.
L’entrée se fait d’abord par une sorte de porche couvert d’une voûte d’ogives puis sur un vestibule fermé par une grille.
La nef est couverte d’une voûte lambrissée. Les murs sont enduits et badigeonnés à la chaux. Elle est éclairée par trois fenêtres en arc brisé qui sont équipées de vitraux dont l’un à la mémoire des victimes des deux guerres mondiales.
La croisée est séparée de la nef par un arc doubleau mouluré en arc brisé (Un arc doubleau est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte). Le chœur est composé d’une travée droite et d’un chevet à trois pans coupés. Croisée et chœur sont couverts de voûtes d'ogives remarquables par la complexité de leur dessin, à liernes et tiercerons. Les clefs sont sculptées de blason, de motifs floraux et religieux.
Le chœur est surélevé d’une marche et lambrissé en bois, sur une hauteur de 1,80 m. L’abside est percée de deux grandes fenêtres en arc brisé et au milieu d’une rose à réseau en pierre.
Un escalier en pierre, dissimulé dans le faux lambris, permet d’accéder au niveau du premier étage du clocher.
En 2013 une grande restauration a été entreprise: la cloche du nom de Marie, le coq restauré a été remis au fait du clocher rénové et la façade en pierres blanche a été réparée et nettoyée.
Fin novembre 2017 les dons 8554 €
début décembre les dons 13654 €